Promulguée le 18 février 2006, la Constitution de la République démocratique du Congo (RDC), a totalisé 16 ans d’existence vendredi 18 février 2022. La rédaction de la RADIOOASIS.CD, a, à cette occasion, interviewé Maître Achille Kapanga, acteur politique et Notable de la région de Beni, au Nord-Kivu.
Dans cet entretien la personne ressource déplore le fait que la population a encore du mal à exploiter régulièrement ce document important pour le pays. Il appelle celle-ci à s’approprier cette construction loi fondamentale pour le bon déroulement du pays.
«Nous le peuple congolais avons l’obligation de nous approprier notre constitution. Cherchons à comprendre pourquoi dans certains bureau au niveau des communes, des quartiers on a même pas une copie de la constitution. Nous avons le devoir de comprendre nos droits différents de nos devoirs» Explique Maître Achille Kapanga.
Il appelle aussi les autorités à voir comment vulgariser ce document et rendre effectifs les dispositions constitutionnelles qui sont la séparation des pouvoirs et le respect des droits et devoirs des citoyens.
«Le peuple congolais ne connais pas sa constitution car l’argent qui était décaissé pour la vulgarisation de cette constitution a été détourné et c’est dangereux. Quand le peuple ne connais pas ses droits et devoirs c’est un défi majeur. La première de chose c’est encore renforcer la vulgarisation pour que le peuple découvre le fondement de ce texte légal.» a poursuivi Maître Achille Kapanga.
Il se pose encore la question de savoir qu’est ce que la constitution a déjà apporter dans la politique du pays.
«Le grand objectif c’était la séparation du pouvoir qu’on sache diffencier le pouvoir Législatif, Judiciaire et exécutif. Depuis l’époque du président Kabila, vous êtes d’accord avec nous que le parlement est toujours dans la poche des décideurs, les cours et tribunaux même chose et le gouvernement dépend des certains individus, ce qui prouve que la séparation des pouvoirs n’a jamais été une réalité.» a-t-il ajouté d’un ton ferme.
Contexte de Rédaction de la constitution.
Après une période de transition d’une durée exceptionnelle, marquée par l’échec final de la Conférence nationale, après deux projets de Constitution rejetés par Mobutu, l’arrivée au pouvoir de Laurent Désiré Kabila, par la force des armes, le 17 mai 1997, une guerre civile de près de dix ans, poursuivie jusqu’en 2005, et prolongée par des violences sporadiques.
Les interventions militaires de plusieurs pays voisins et finalement la médiation sud-africaine, un accord global fut signé à Pretoria le 17 décembre 2002, permettant la mise en place de nouvelles institutions de transition, qui devaient à leur tour donner naissance à un projet de Constitution accepté par référendum les 18 et 19 décembre 2005 et promulgué le 18 février 2006.
La Constitution de 2006 a été révisée par la loi 11/002 du 20 janvier 2011, qui a modifié les articles 71, 110, 126, 149, 197, 198, 218 et 226, lit-on dans le Journal officiel de la RDCongo, n° 3, du 1er février 2011.