Le président des dignitaires de l’Ituri, est sortie de son silence après les massacres des civils déplacés dans le site de “Bule” son village natal, dans le territoire de Djugu (Ituri).
Dr Roger Lonema, comme c’est de lui qu’il s’agit qui se journe à l’étranger, se dit profondément touché et consterné par ces massacres des déplacés par des miliciens CODECO, la nuit du mardi 1 er au mercredi 2 février 2022.
Ce fils de l’Ituri présente ses condoléances les plus artristées, aux familles des victimes. Il appelle les autorités congolaises à avoir un “regard particulier sur l’Ituri en général et en particulier sur le territoire de Djugu”
«Ces camps de déplacés censés être protégés par les contingents des Nations unis ou par nos forces de sécurités sont devenus de lieu de carnages, ou tout est permis. Si on est incapable de protéger les camps des déplacés qui ont quitté leurs villages parce qu’ils étaient cibles des assaillants de CODECO» peut-on encore prétendre protéger la population de Djugu» s’interroge Dr Roger Lonema.
Le président des dignitaires de l’Ituri, recommande au président de la République, de respecter ses promesses tenues pendant sa tournée dans la province de l’Ituri.
« Je serai appelé président de la République le jour où il y aura la paix à l’Est du pays » rappelle-t-il.
Il invite les armées congolaises et ougandaises à intensifier les opérations des mutualisations des forces dans le territoire de Djugu afin de traquer les miliciens qui endeuillent la province depuis décembre 2017.
Il appelle aussi les autorités congolaises à accepter l’échec de l’Etat de siège qui s’est avéré inefficace pour réduire la force de nuisance des miliciens de CODECO et
de renforcer, d’équiper, de motiver les troupes combattantes à Djugu et Irumu sous un commandant des Operations digne de confiance, dit-il.
«Au gouverneur militaire de l’Ituri et commandant des opérations, nous recommandons de lancer les opérations de traque contre ces hommes sans foi ni conscience et de n’est plus les considérer comme ses enfants, car un enfant criminel, a bon parent, il doit les traiter avec toutes rigueurs de la loi. De remplacer le commandement militaire basé dans cette partie du territoire de Djugu (Bule, Drodro et Katoto), plusieurs fois accusé d’être en connivence avec les ennemis qui endeuillent la région» conclut le président des dignitaires de l’Ituri.
D’autres recommandations
«Au militaires FARDC et les casques bleus de la Monusco, de changer leur façon de travailler et de sécuriser les civils dans tous les sites car c’est leur mandat. A toutes les communautés Ituriennes de cultiver la paix, l’unité, l’amour, la tolérance et le pardon. Ensemble nous pouvons recommencer de nouveau si nous mettons à côté nos différents. Nous n’avons que notre chère Province comme patrimoine commun. Je vous en prie sauvons ce qu’on peut sauver encore»