Thomas Lubanga et d’autres membres de la «Task Force» au nombre de 8 ont été depuis le mercredi 16 février 2022, pris en otage par des miliciens de la coopérative pour le développement du Congo (CODECO) à Djatsi-Sud, dans le territoire de Djugu, en province de l’Ituri, pendant qu’ils étaient en pleine mission de sensibilisation.
La «Task Force» structure à laquelle appartienne ces anciens seigneurs de guerre a dans un deuxième communiqué rendu public ce lundi 21 Février, rassurer que les négociations entreprises avec le soutien des autres partenaires, des négociations pour obtenir leur libération évoluent bien et sont à la phase de finalisation.
Par ailleurs, la Task Force dément toute démarche de conditionner ce retour par le paiement d’une somme d’argent.
«Des montants pharaoniques, à la limite grottesques, lus sur les réseaux sociaux, sont l’oeuvre des manipulateurs éhontés, dont l’unique visée est de perturber les négociations afin de continuer à plonger notre Province dans le désarroi.Pendant que la majorité de l’opinion se préoccupe du sort de ses fils, d’autres se donnent le luxe de distiller des faux messages sur leur libération. Ils vont jusqu’à qualifier de la comédie ce que vivent ces vaillants congolais qui ont tout abandonné de leur vie pour venir servir la cause de la paix en Ituri» lit-on dans ce communiqué.
La Task Force exprime tout son regret devant cette propagande de mauvais goût et appelle leurs auteurs, bien identifiés, à s’en repentir, car ils mettent en danger, par leurs manoeuvres et machinations, la vie non seulement des membres de la Task Force retenus au fief de CODECO, mais aussi de leurs membres des familles, lesquels vivent un moment de traumatisme aigü suite à cet événement malheureux.
«La Task Force comprend et fait sienne cette impatience qui profile ci et là, à cause du résultat qui tarde, mais toute négociation est un processus. La Task Force décourage donc tout acte de revendication, populaire ou autre, susceptible de compromettre les efforts pour une fin heureuse aux négociations» ajoute le communiqué.
La «Task force» indique que c’est plutôt le moment où l’Ituri peut montrer à la face du monde son unité et sa solidarité face à son destin commun qui s’écrit depuis quelques années en termes des successions de bouleversements malheureux et de chaos.
Elle exhorte cependant à la prière, et appelle au calme. Elle remercie aussi l’Ituri tout entier pour tous les messages de réconfort reçus de partout et appelle à faire preuve du sens de pardon.