La situation sécuritaire demeure volatile dans le secteur de Ruwenzori, territoire de Beni dans la province du Nord-Kivu. L’armée congolaise attribue les hostilités commises sur la population aux terroristes ADF et leurs supplétifs mai-mai à Bulongo et à Lume.
Dans un entretien avec la presse ce vendredi 08 juillet 2022, au lendemain d’une attaque rebelle qui a visé la commune de Lume, le Capitaine Antony Mualushayi, porte-parole des opérations Sokola 1 grand nord, a laissé entendre qu’il ya certains groupes armés qui travaillent au compte des terroristes ADF dans le secteur de Ruwenzori.
Cet officier militaire cite le groupe rebelle « Yira » de Kambale alias Dido, qui est responsable de la tuerie d’une dizaine de personnes dans la commune de Lume et l’incendie d’une structure sanitaire, la nuit de jeudi au vendredi 08 juillet 2022.
Le capitaine Antony Mualushayi, rassure sur la détermination des FARDC à restaurer l’autorité de l’État dans cette contrée. Il appelle la population à la collaboration avec les services de défense et de sécurité, sans laquelle la guère ne sera pas facile à vaincre.
« Pour la population de Beni en général et de Bulongo en particulier, nous devons nous désolidariser des groupes armés. L’armée n’est pas composée de magiciens ni de marabouts. Donc tout ce que nous pouvons faire c’est en collaboration avec la population. Soit la population aime la paix soit elle ne l’aime pas. Si la population aime la paix, elle est obligée de collaborer avec sa seule armée », a-t-il lancé
Qui a tué à Lume ?
Cette question semble perplexe. Si l’armée attribue cette violence aux miliciens mai-mai « Yira », certaines sources de la société civile parlent elles des terroristes ADF, actifs dans cette partie de la province du Nord-Kivu. Les FARDC indiquent avoir tué trois combattants mai-mai et capturé un autre lors cette violence, la nuit de jeudi au vendredi.
Persistance de l’insécurité à Ruwenzori
La société civile du secteur de Ruwenzori, pense que la persistance de l’insécurité dans cette contrée et surtout dans la commune de Bulongo serait due par le fait les autorités militaires n’ont pas prise en compte ses propositions. Ricardo Rupande, président de cette structure citoyenne avait dans un entretien avec la RADIOOASIS.CD le début de cette semaine, indiqué que « beaucoup de militaires ont été envoyés à Rutshuru, ceux qui sont restés sont débordés par les assaillants ».
Peut-être une piste de solution
Pour tenter de mettre fin aux hostilités des groupes armés négatifs dans la commune de Bulongo et permettre aux militaires de faire mieux le travail, un couvre-feu a été instauré dans cette commune de 19h à 05h du matin, depuis jeudi 07 juillet 2022 par le Bourgmestre Kahindo Katembo Jean-Paul sur ordre de l’administrateur du territoire de Beni. C’était à l’issue d’une réunion extraordinaire après qu’un élément de la police nationale congolaise soit tué par des miliciens mai-mai selon les sources sécuritaires.