Les forces vives de la région de Beni, au Nord-Kivu, ont échangé avec Jean Michel Sama Lokonde, premier ministre congolais, la journée de ce lundi 23 août 2021. Les échanges ont tourné au tour de la question sécuritaire toujours précaire dans la région dans la région depuis des années.
A l’issu des échanges, les forces vive ont déposé un cahier de charge plein des recommandations. Dans ce document dont une copie est parvenue à la rédaction de la radioosis.cd, les forces vives ont d’abord salué la présence du premier ministre congolais pour sa première fois dans la région pour réconforter la population du territoire et ville de Beni.
«L’arrivée du ministre est un signe qui affranchi le territoire de Beni,longtemps victime, car la plupart des autorités politiques, militaires et civiles voire certains de vos partenaires qui arrivent à Kinshasa où de goma s’arrêtent en ville pourtant envoyés dans des missions destinées pour le territoire d’ailleurs épicentre du phénomène ADF» lit-t-on dans ce document.
Les forces vives notent par ailleurs que depuis le début du phénomène ADF , dans la région en 2010 avec le kidnapping du médecin de l’hôpital général de référence d’Oïcha, et les prêtres de la paroisse Catholique notre dame de Mbau, et les massacres des civils depuis 2014, la situation s’est pas encore améliorée malgré les promesses des autorités.
«À l’arrivé du nouveau président Félix Tshisekedi au pouvoir, une lueur d’espoir a gagnée la population qui commençait à espérer à la fin du phénomène ADF, qui jusque-là était circonscrit entre la collectivité du secteur de Beni-Mbau et une partie de la collectivité chefferie de laatalinga. Curieusement les rebelles ont étendu leur rayon d’action en collectivité secteur de Ruwenzori, au sud-ouest, Nord-ouest des groupements Batangi-Mbau et Bambuba-Kisiki, jusqu’aux de-là du groupement Banande-Kainama. Comme si celà ne suffisait pas, ces sanguinaires ont aussi embrassé la collectivité et chefferie de Walese-Vonkutu, Banyali Tsabi, dans le territoire d’Irumu voire makumo dans le territoire de Mambasa» regrette les forces de Beni.
Pour ce faire, les forces vives de la région recommandent au gouvernement d’allouer des moyens aux militaires et autorités de l’État de siège pour qu’ils frappent sans relâche des ennemis.
Elle recommande aussi au gouvernement d’assurer le suivis permanent des moyens affectés en vu d’un bon rendement. De doter la coordination de la société civile et les médias opérationnels dans la zone pour sensibiliser la population sur l’État de siège et son impact, de prendre en charge les problèmes humanitaires notamment les déplacés, de la santé, éducation et encadrement de la jeunesse.