Suite à la persistance de l’insécurité causée par des groupes armés négatifs dans les provinces du Nord-Kivu et Ituri, le collectif des femmes leaders de la commune d’Oicha chef-lieu du territoire de Beni, confirme son accompagnement aux forces armées de la république démocratique du Congo FARDC, engagées dans la traque contre les groupes armés dans la région.
Dans une déclaration rendue publique mardi 21 juin 2022, ces femmes dénoncent non seulement la persistance de l’insécurité mais aussi les cas d’harcellement sexuel dont elles sont victimes.
Ci-dessous l’essentiel de la déclaration
« Monsieur l’Administrateur, la vie des êtres humains état sacrée selon l’article 16 de notre constitution, nous sommes profondément touchées par la recrudescence des conflits armés qui se manifestent par des violences, insécurité, tueries, kidnapping, viol, incendies des maisons, et pillages des biens de la population par des rebelles ADF, en dépit de l’instauration de l’état de siège.
Tout en reconnaissant vos efforts consentis sur terrain pour vaincre l’ennemi, nous vous rappelons qu’au cours de notre première rencontre avec vous en date du 5 juillet 2021 dans l’entité, vous nous aviez promis votre détermination de restaurer la paix et la sécurité, mais notre constat est que l’insécurité devient de plus en plus grandissante, jusqu’à ce que l’ennemi est arrivé à Mukoko le 13 juin et tuer une femme et 1 homme, Mambanike le 14 juin où 5 personnes avait été tuées parmi lesquelles une femme à une distance de 2 à 5km d’Oicha, chef-lieu du territoire et près du positionnement des militaires et le 16 juin un militaire incontrôlé avait tué une femme.
Les mouvements de la population s’observent chaque matin et soir à cause de la précarité de la situation sécurité »
Il faut noter que la situation sécuritaire demeure volatile à Oicha. La nuit de mardi au mercredi 22 juin, quatre autres personnes ont été tuées par des terroristes ADF au quartier Mabasele au côté des maisons d’habitation brûlées et des blessés côté civil.