Dans le cadre du projet « Nashiriki kwa masikilizano » qui a pour objectif de contribuer au renforcement de la cohésion sociale et la stabilisation dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu, le Conseil Norvegien pour les Réfugiés (NRC) à tenu une séance de capacitation à l’intention des agents des services étatiques intervenant dans la gestion foncière et membres de la société civile.
L’activité qui a pris deux jours, soit du mercredi 21 au jeudi 22 juin 2023 portait sur la gouvernance, fiscalité et la sécurisation foncière.
Une capacitation qui tombe à point nommé pour les participants au regard des problèmes fonciers documentés en région de Beni, tel qu’explique monsieur Musangania, contrôleur budgétaire affecté en commune de Bungulu.
« C’est un problème qui touche presque les deux villes, Butembo et Beni. Il y a tant de tueries à cause des conflits terriens. Aujourd’hui, la population ne sait plus où s’adresser en cas d’acquisition d’une terre, situation qui créée des conflits. Il y a des services techniques eux-mêmes ne maîtrisent pas ce qu’ils peuvent faire pour la population. Avec ces échanges, tous les services ont été édifiés et instruits pour que demain ou après qu’on assite plus à des conflits qui parfois nous amènent à des morts »
Abordé par la rédaction de RADIOOASIS.CD à l’issu de ces deux jours de formation, le professeur Mwanamolo Ngisse Musongya, consultant facilitateur au sein de NRC renseigne que l’objectif visé était d’attirer l’attention de la communauté sur cette problématique qui ronge la région.
« Dans notre région, dans notre province, il se pose des questions d’exiguité des terres et une danse densité qui se développe chaque jour. Ceci pose un problème d’accès à la terre qui finalement entraîne des conflits dans la société. Il faut donc qu’on aborde cette question et qu’on parle aux acteurs sociaux pour savoir les normes qui président l’accès à la terre », a-t-il dit.
Notons que le projet « Nashiriki Kwa Masilizano » est mis en œuvre par le consortium NRC, Search For Common Ground, Justice Plus et Alerte International, sous l’appui financier de l’Union Européenne.