La société civile de la province de l’Ituri, sous état de siège, exige le remplacement du gouverneur militaire, le Lieutenant général Johnny N’kashama, dans un délai de 10 jours à dater du mardi 15 février 2022.
Cette recommandation est contenue dans une déclaration, rendu public mardi 15 Février 2022. Cette structure accuse le gouverneur militaire d’incompétent à rétablir la paix et mettre fin à l’insécurité persistante dans cette partie du pays, en dépit de l’instauration de l’état de siège.
En outre, elle appelle aussi au remplacement des commandants militaires de Djugu et Masumbuko. Dieudonné Losa, président de cette structure s’est ainsi exprimé après massacre de 16 autres civils près de Bunia.
Les forces armées congolaises à travers le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole, des opérations militaires dans cette province qualifie la société civile de manipulateur de la population. Il appelle cette structure à ne démoraliser les militaires FARDC engagés dans la traque des groupes armés négatifs dans cette partie du pays.
«Vous les gens de la société civile, cessez de manipuler la population, et changer cette façon de faire vos démarches. Pendant que nous cherchons à ramener la paix en ituri, vous voulez créer la division entre nous et la population. Nous sommes sous état de siège, certaines manifestations sont interdites. La population de l’ituri n’est pas délaissée comme les gens le pense. Alors nous mettons en garde toute personne qui tentera de distraire la population» a déclaré d’un ton ferme le lieutenant Jules Ngongo.
Sous état de siège depuis 10 mois, la province de l’Ituri, notamment dans les territoires de Djugu, Irumu, Mahagi et Mambasa, enregistre des violences rebelles au delà de l’insécurité urbaine dans les grandes villes et agglomérations. Depuis le début de l’année 2022, une centaine de civils ont été tués par des rebelles ougandais d’Allied Démocratic Forces (ADF), des miliciens de CODECO, FPIC, et d’autres groupes armés négatifs actifs dans cette province.