Le député national Crispin Mbindule, élu de la ville de Butembo, qualifie de « délinquants », les auteurs de l’incident survenu à Kasindi causé par la Monusco, dimanche 31 juillet 2022 où trois personnes ont été tués et 14 autres blessées par cette mission onusienne. Dans un entretien avec la presse ce lundi 1er Août 2022, cet élu du peuple demande au Secrétaire Général de l’ONU de pouvoir punir sévèrement les auteurs de ce trouble au besoin jugés en RDC et non dans leurs pays d’origine.
« Je considère ceux qui ont cassé la barrière que ce sont des délinquants. C’est comme quelq’un qui arrive dans ta maison et il casse ta porte, il entre et il commence à tuer mais aussi piller tout ce qu’il trouve. La Monusco a non seulement cassé la barrière, elle a tué les congolais. Ils ont tiré en bout portant et en balles réelles. Nous réclamons qu’ils soient jugés, ils n’ont pas l’autorisation de tuer. Ils n’ont pas le permis de tuer les congolais. Nous ne voulons pas qu’ils soient jugés dans leurs pays d’origine, qu’ils soient plutôt jugés ici au Congo. Nous ne sommes pas dans une bijouterie sans garde, ça c’est un tout un pays, on ne peut pas y entrer et faite du n’importe quoi », a-t-il fait savoir.
Il faut noter que la situation reste confuse dans certaines agglomérations du Nord-Kivu suite aux manifestations spontanées des habitants exigeant le départ de la Monusco qu’ils jugent d’inefficace dans le rétablissement de la sécurité à l’Est de la République Démocratique du Congo. Pour sa part, la société civile forces vives du Nord-Kivu dit avoir enregistré 33 civils tués et 104 blessés par la Monusco du 25 au 31 juillet à Kasindi, Butembo, Kanyabayonga et à Goma.