Le parti politique Rassemblement Congolais pour la démocratie-Kisangani Mouvement de Libération (RCD-KML), a publié ce lundi, un rapport de monitoring sur la situation sécuritaire dans les provinces du Nord-Kivu et Ituri, sous état de siège.
Dans ce rapport dont une copie est parvenue ce mardi 23 août 2022, ce parti note qu’en moyenne , 7 personnes ont été exécutées, 3 prises en otage et au moins une personne blessée par jour durant la période du 29 mai au 31 juillet 2022.
Dans ce document, le secrétariat général adjoint en charge des questions juridiques et électorales du RCD-KML. révèle qu’au total 598 personnes ont été, de façon directe, des victimes de ces atrocités attribuées aux ADF et autres groupes armés à Beni, Irumu et Mambasa, durant cette période.
Selon ce rapport, 396 personnes ont été tuées, 151 prises en otage et 50 autres blessées du 29 durant cette période. Outre des morts et des blessés, note le rapport, 457 maisons ont été incendiées, 29 motos et 12 véhicules brulés durant la même période.
En ces 64 jours, il y a eu un total de 34 incursions, 15 embuscades et 10 assassinats attribués à d’autres acteurs que les présumés ADF. Le même document indique que le Secteur de Beni-Mbau (territoire de Beni) a été le plus touché, suivi de celui de Rwenzori puis des territoires d’Irumu et de Mambasa en Ituri, faisant un total de 29 entités attaquées dont certaines à plusieurs reprises.
Pour ce faire, le RCD/KML, recommande au conseil de sécurité de l’ONU de saisir en toute urgence la Cour Pénale Internationale de Justice afin que toutes les personnes qui sont sous ses sanctions pour leur implication présumées dans les massacres de Beni-Irumu-Mambasa et celles cités dans lesdits rapports, y soient déférées ou placées par prudence hors d’état de nuire. Ce, avant de répondre des faits qui leur sont reprochés.
Ce parti demande aussi au conseil de sécurité de tirer toutes les conséquences logiques nécessaires des rapports difficiles entre la population congolaise et les casques bleus de la MONUSCO, notamment en accélérant leur retrait qui était déjà prévu pour 2024.
Il demande au gouvernement congolais de mettre de côté et livrer à la CPI toutes les personnes citées dans les rapports du Conseil de sécurité ou placées sous sanctions de cette instance afin de ses conformer à ses propres engagements internationaux prévus aux articles 24 point 1 et 25 de la Charte de l’ONU.
Le RCD/KML, propose par ailleurs, au gouvernement congolais de construire un système de défense solide, non infiltrée, capable de protéger le territoire Nationale et la population congolaise, de prendre des décisions en tenant compte du point de vue de la population (surtout celles concernées) pour qui tout politique est censé rendre service.