Les populations du territoire d’Irumu, dans la province de l’Ituri, respirent une aire de paix après des pourparlers entre des groupes armés récemment ténus à la fin du mois de Mai 2023 à Aru.
Sur place à Irumu, le fruit de ces assises qui visait à mettre fin après plus d’une décennie d’affrontements entre groupes armés rebelle d’une part et des groupes armées, les forces de défense et de sécurité et les milices armées d’autre part, faisant des milliers de victimes dans cette province.
D’après des sources locales confirmées par l’ONG convention pour le respect des droits humains (CRDH/Irumu), le taux des atrocités commises par des groupes armés locaux dans cette partie à sensiblement baissé. Christophe Munyanderu, coordonnateur de cette organisation des droits de l’homme, estime que cela est le résultat du dialogue intergroupes armés ténu à Aru, du 31 Mai au 01 Juin 2023. C’était sous l’initiative des autorités militaires de l’état de siège.
Selon la même source depuis le retour des leaders et membres de ces groupes armés qui ont participé au dialogue, notamment la Force Patriotique et Intégrationniste du Congo (FPIC), la Force de Résistance Patriotique de l’Ituri (FRPI) et ceux du Mouvement d’auto-défense Populaire de l’Ituri (MAPI), il se vit une discipline dans plusieurs entités où ces groupes étaient actifs dans les exactions sur les populations civiles.
« C’est avec un sentiment de satisfaction que la CRDH, constate la baisse très sensible des atrocités dans le territoire d’Irumu, après la signature du protocole d’accord d’Aru par des groupes armés locaux, notamment FRPI, FPIC et MAPI. Après leur retour d’Aru, nous respirons l’aire de la paix et observons une discipline totale sur tous les axes routiers et dans les entités coutumières du territoire d’Irumu. S’il faudrait estimer en pourcentage, il y a au moins 85 % de la paix sur le territoire d’Irumu, hormis les incursions des ADF et leurs supplétifs dans la chefferie de Walendu-Vonkutu où le travail devrait être fait comme ce qui s’était passé au Sud-Est du territoire. Nous proposons le dialogue intergroupes armés dans notre entité », a déclaré Christophe Munyanderu.
Pour ce faire, l’ONG CRDH, encourage les autorités à tous les niveaux dans l’organisation des nouveaux dialogues communautaires en lieu et place des opérations militaires qui n’ont jusque-là pas produit de bons résultats. Cette organisation appelle par ailleurs toutes les communautés d’Irumu à cultiver la paix, à vivre dans l’unité, l’amour et le pardon pour le développement intégral de cette partie de la République Démocratique du Congo.
L’ONG recommande aux groupes armés locaux encore actifs en Irumu, à saisir cette opportunité et quitter la brousse de peur qu’il ne soit frappé et subir la rigueur de la loi.