Le président de l’Union Nationale de la Presse du Congo, sous-section de Beni-ville et territoire au Nord-Kivu, s’est enfin exprimé sur la“mésentente” entre journaliste et policiers au poste frontalier de Kasindi, en groupement Basongora. Dans une sortie médiatique, Mustapha Mulonda, demande aux médias de cette partie de remettre les auditeurs dans leurs droits.
En effet, c’est depuis le mardi 21 juin 2022 que les chevaliers de la plume et du micro réunis au sein de l’Amical des Journalistes du groupement Basongora, ont décidé de suspendre la diffusion des journaux dans les radios locales. Une façon pour eux de décrier le mauvais traitement infligé à leurs confères par quelques éléments de la police alors qu’ils étaient en plein exercice de leur profession à Kasindi.
Moustapha Mulonda, président de l’Union Nationale de la Presse du Congo, révèle n’avoir jusqu’à présent pas été saisie officiellement du dossier entre journalistes et policiers à Kasindi. Il regrette le fait que « l’AJB », semble fonctionner en parallèle avec l’UNPC, une organisation indépendante de soutien aux journalistes de la RDC.
«C’est une association qui s’est créée et qui se substitue en Union Nationale de la Presse du Congo, chose que je déplore. Je déplore parce que, c’est une structure qui est entrain de prendre des décisions graves et c’est une structure qui est entrain de donner le statut de journaliste à tout le monde, aux militants, aux politiciens et à tous les passants qui désirent faire le journalisme, chose que nous, de l’Union Nationale de la Presse du Congo déplorons terriblement » a-t-il déclaré.
Tout en reconnaissant la liberté d’association pour renforcer la cohésion au sein de la profession, Mustapha Mulonda, ajoute cependant que toutes les associations doivent se rangées derrière les décisions de l’UNPC. Il trouve par ailleurs inacceptable le fait que la population soit victime d’un malentendu entre journalistes et autorités.
«Celà, parce que, s’il y a un journaliste inquieté, c’est elle qui doit être saisie en premier.Ensuite suivra l’évaluation de la commission de discipline avant de prendre une quelconque décision. La population a droit à l’information, l’information doit circuler, jusqu’à faire de l’embargo aux services étatiques c’est encore grave, l’Etat est partenaire à la Presse, s’il y a un malentendu il y a une commission de discipline au sein de l’UNPC, qui doit se saisir de la question, voir comment est-ce que le journaliste a été inquiété par exemple et comment est-ce qu’il faut saisir les instances supérieures » a poursuivi Moustapha Mulonda.
La personne ressource annonce par ailleurs que l’UNPC, compte convoquer le responsable de cette association, comprendre ses motivations et régler le problème une fois pour toute dans le respect des procédures.
Disons que les relations se détériorent d’avantage entre journaliste et autorités à Kasindi, après l’agression de deux professionnels des médias dont Obedi Salama rédacteur en chef à Radio Ishango-FM et Charles Lomba journaliste du desk Kinande de la même station par certains éléments de la police nationale congolaise (PNC), pendant qu’ils étaient en plein exercice de leur métier, près du marché central de Lubiriha au rond-point Kamirongo l’après-midi du mercredi 15 juin 2022.
Mevedi Kalmer