La société civile de Mamove et ses environs à l’ouest du territoire de Beni, (Nord-Kivu), exige “un Franc dialogue” civilo-militaire sur la question de l’activisme des combattants d’Allied Democratic Forces (ADF) depuis des années dans la zone sans être inquiété par les forces de défense et sécurité, en dépit des opérations militaires en cours depuis des années.
Dans une sortie médiatique ce jeudi 20 Avril 2023, Kinos Katuo président de cette structure indique que ce dialogue sera une occasion de mettre au tour d’une même table les acteurs politiques, la société civile et les militaires. C’est au cours de ce dialogue que chaque partie pourra évoquer ses contraintes et failles qui freine la neutralisation complète des ADF.
«Nous sommes entrain de demander un table ronde entre la société civile, les acteurs politiques et les militaires. Nous voulons nous dire des vérités, que l’armée nous explique qu’est ce qui ne va pas, qu’est-ce qui est recommandé, qu’est-ce qui est nécessaire pour lancer des opérations pour que la paix revienne. Nous avons droit à la paix dans notre contrée» a déclaré Kinos Katuo, à la RADIOOASIS.CD.
Cet acteur de la société civile s’est ainsi exprimé après une série des massacres depuis mardi dernier d’au moins 9 personnes civiles par des ADF, dans les agglomérations de Mambume-Mbume, Katere, Tapis Rouge et environs à l’ouest d’Oïcha (territoire de Beni). Outre des morts une dizaine de autres personnes ne répondent plus à l’appel après cette série des tueries.
Kinos Katuo, indique que si certains corps ont été mis en terre, plusieurs gisent encore sur le sol. C’est suite à l’inaccessibilité du lieu de drame encore sous occupation des combattants ADF. Il appelle ainsi, les militaires FARDC, a prendre des mesures pour accompagner des civils dans l’enterrement des compatriotes tués.
Cet acteur de la société civile qui recommande une vigilance aux habitants des zones attaquées appelle aussi au lancement des opérations militaires conjointes FARDC-UPDF, dans cette partie. Cela dit-il, pourra tant soit peut soulager des habitants qui réclament depuis plusieurs années des vraies opérations militaires de traque des ADF , qui ont d’ailleurs érigé plusieurs bastions dans cette partie sous les yeux impuissant des services locaux de sécurité.