Insécurité dans la région de l’Est de la RDC, notamment dans les provinces du Nord-Kivu et Ituri, particulièrement dans les territoires de Beni (Nord-kivu) et Irumu (Ituri), les femmes toutes tendances confondues, ont été en séance de réflexion sur la «Contribution de la femme au processus de la pacification dans ces deux provinces».
Cette activité qui s’est déroulée dans la ville de Béni, a été organisée par la Dynamique des Femmes pour la Bonne Gouvernance (DYFEGOU). Elle visait selon les organisateurs à attirer l’attention de la femme de Butembo et Beni, par rapport au rôle qu’elle doit jouer dans l’accompagnement des actions de pacification de cette région, en proie à une insécurité totale depuis près de sept (7) ans.
À l’issu desdits travaux les femmes ont estimé que la persistance des massacres dans la région de Beni a des causes lointaines et directes auxquelles
les autorités doivent répondre en toute urgence.
«L’infiltration au sein des services de sécurité ainsi qu’au sein de la population, Corruption notoire des cadres de l’administration (justice, sécurité, coutume et (autres), l’affairisme dans le chef de certains officiers de l’armée présents dans la région et animateurs de l’Etat de siège, le manque d’une collaboration sincère entre les services de sécurité et la population, l’insuffisance de moyens logistiques conséquents pour la mise en œuvre des opérations de traque de l’ennemi et d’autres groupes armés actifs dans la zone opérationnelle, Manque de volonté dans le chef des dirigeants à mettre en pratique des actions urgentes, la porosité des frontières, le laxisme et l’orgueil de certaines autorités nommées dans le cadre d’accompagner l’Etat de siège en province du Nord-Kivu, l’entretien, par certains opérateurs locaux, de groupes armés, le silence coupable de la communauté internationale, transmission de fausses informations relatives aux opérations militaires» lit-t-on dans la déclaration finale des femmes.
Pour ce faire, les participantes à ces travaux ont formulé les pistes de solutions pour mettre fin à la guerre dans les deux provinces citées. Elle souhaite la mise en place des stratégies pratiques de lutte contre l’infiltration au sein des services de sécurité ainsi qu’au sein de la population dont la relève de tous les officiers aux origines douteuses présents dans la région et qui y ont duré.
«Déclencher des investigations de grande envergure en vue de mettre à nu l’affairisme dans lequel certains officiers de l’armée trempent au lieu de faire leur travail régalien, Instaurer une confiance et une collaboration sincères entre les services de sécurité et la population.Cela commence par la mise en application de différentes suggestions longtemps remontées par les structures de la société civile, Doter l’armée, sans se limiter seulement aux promesses, des moyens logistiques et financiers conséquents pour faciliter les opérations de traque de l’ennemi et d’autres groupes armés actifs dans la zone opérationnelle»
Les participantes à ces
travaux ont recommandé fortement le contrôle et le suivi de l’affectation de toutes les ressources. Elle ont demandé au Président de la République de placer une attention particulière au ravitaillement des vivres aux militaires engagés sur les lignes de front, d’Activer un processus de lutte contre la porosité des frontières. Celà en relevant des agents devenus presque comme des coutumiers dans les services de l’immigration et des renseignements au niveau des frontières et y associer la population.